Chroniques

Les JO de Paris : citius, altius, fortius dans le Davoscène.

Les Jeux Olympiques, que Paris va accueillir du 26 juillet au 11 août, sont une magnifique remise en scène de la folie tyrannique que nous avons vécue de 2020 à 2022. Le délire sanitaire, la spatialisation de la circulation, l’usage des QR Code et des grillages, tout cela revient Citius, Altius, FortiusCommuniter.

La période 2022-2024 fut une parenthèse, un temps de suspension du monde qui est préparé par Davos et dont Davosfrance demeure l’un des plus zélés serviteurs. Il fallait reprendre son souffle, gérer la fin en queue de poisson de l’épisode désastreux de l’époque Covid. Cette sinistre période a donné à Davos une certitude : les peuples occidentaux, hier amoureux de liberté, sont pris d’une acédie, d’une extraordinaire fascination pour la servitude, qui libère de la liberté, ce « drame de la décision » comme le dit Yuval Noah Harari dans 21 Leçons pour le XXIème siècle.

Davos a compris que la cérémonie des JO offrait une « fenêtre d’opportunité » pour réchauffer et repasser les plats refroidis. Ainsi, on a créé à Paris des secteurs auxquels on n’accède que par QR Code, « pour notre sécurité et celle des autres », selon le mantra en vigueur dans le Cordicopolis postmoderne que se plaisait à décrire par anticipation Philippe Muray et dont la fresque d’Ugo Gattoni est une remarquable illustration, avec ses couleurs sirupeuses et ses symboles maçonniques. Un article de Ouest-France rapporte même que « porter un masque devient obligatoire dans les services d’urgence de Paris », naturellement « pour notre santé et celle des autres ». Les restaurateurs déplorent la baisse critique de fréquentation de leurs établissements. Des touristes, grillagés, retiendront une image déplorable de la France.

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, les JO de Paris sont une sorte de messe du mondialisme, une chanson de geste du Davoscène. C’est tout sauf une fête populaire mais le symbole d’un mondialisme triomphant. C’est d’ailleurs lors des cérémonies d’ouverture ou de clôture que la Clique essaie de faire passer ses messages les plus structurants. Pierre Hillard rappelle que la cérémonie de clôture des JO de Londres en 2012 met en scène une demi-sphère hérissée de « spike », anticipant le virus Covid d’où apparaît un oiseau, le Phénix, le nom donné par The Economist en 1988 à la monnaie mondiale naissant sur les cendres du dollar (« Get ready for a world currency »)…

Emmanuel Macron a demandé une « trêve politique » durant la période olympique comme l’on demandait la « trêve de Dieu ». Le cirque du mondialisme, c’est bien normal, est prioritaire et impose une trêve politique à une vie démocratique qui, il est vrai, ne consiste qu’à amuser la galerie, à distraire ceux qui croient encore aux vertus réparatrices des élections. Le symbole est fort. Les JO de Paris sont l’agenda réel, celui du Davoscène. Il est donc tout à fait normal que l’agenda politique de ce pays déjà obsolète qu’est la France soit suspendu.

On sent dans l’air comme une ère du soupçon sur ces fêtes orchestrées. Les Coupes du monde, les JO, tout cela ne prend plus comme avant. On en a exclu le peuple, par des tarifs prohibitifs, par des zonages, des accès autorisés, des QR Codes. Si les Français continuent d’accepter tout cela, comme la réélection d’Emmanuel Macron l’a prouvé en 2022, il demeure comme un vague sentiment de dérive insensible, comme si ces fêtes ne nous concernaient plus vraiment.

Le Citius, Altius, Fortius – Communiter , l’olympisme, le vrai, n’a fondamentalement rien a voir avec le Davoscène. Loin de la sagesse grecque, Davos nous promet d’aller plus vite, c’est vrai, mais vers le néant. Pour toute hauteur, il n’a que l’égalitarisme à proposer. Quant à la force, c’est celle du darwinisme, celle extérieure au droit naturel. Et Communiter, c’est le communisme, la manière potemkine d’être ensemble.

Fuyons ces JO. Ces jeux n’ont rien d’un jeu car ils sont très sérieux. Ils sont le viatique du mondialisme. Et ils n’ont strictement rien d’olympiques. L’Olympe est très loin…

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