
Au regard de la situation politique nouvelle créée par Emmanuel Macron lors de sa déclaration du 12 juillet 2021, il m’apparaît nécessaire de faire un point sur l’emballement vaccinal qui saisit, jusqu’à l’absurde, une grande partie des Français, abusés par la méthode employée par le Président de la République. Je ne suis pas médecin, simplement un Français qui ne reconnaît plus la civilisation qui lui a été léguée par ses pères, les Grecs, les Romains, les Chrétiens. J’encourage tout médecin, proche ou inconnu, qui estimera de manière argumentée que mon article est fallacieux ou inexact, à me le dire. Je le retirerai sur le champ du site. Je n’ai aucune idéologie à promouvoir en matière médicale. Je souhaite éclairer. Si le présent texte diffuse une quelconque obscurité, je le retirerai sans état d’âme.
La stratégie du choc : le tyranneau fait ses gammes
La méthode est désormais éprouvée : la stratégie du choc. Celle-ci a été utilisée pendant toute la période de la crise sanitaire et Emmanuel Macron a provoqué des chocs sociaux et psychologiques successifs (confinement général, confinements par secteurs géographiques, perturbation du calendrier des vacances scolaires, fermeture de certains établissements, distinction des commerces essentiels et non-essentiels) pour fabriquer un consentement social et ramener les réfractaires dans la voie de l’acceptation et de la soumission. L’épisode du 12 juillet s’inscrit dans cette démarche avec une montée en puissance, destinée à impressionner le bétail, ce qui n’a pas manqué au vu des inscriptions massives avec pas moins de 2,6 millions d’inscriptions à la vaccination depuis lundi 12 juillet. Le tyranneau, le « jeune homme pas fini » comme le dit Philippe de Villiers dans le Jour d’après, fait ses gammes, tente une opération de séduction auprès de ses maîtres, Davos, en copiant avec un zèle assez frappant le modèle chinois du traçage intégral et du crédit social. La copie souhaite égaler le modèle dans la manipulation politique.
Les déclarations rocambolesques de certains responsables politiques d’extrême-centre montrent la fascination pour le modèle enfermiste chinois. Jean-Christophe Lagarde pose la question : « Est- ce qu’on doit payer la réa à quelqu’un qui a refusé de se protéger ? ». Les cas positifs, vaccinés ou non du reste, doivent conduire à un « enfermement systématique, presque coercitif » nous dit Philippe Douste-Blazy. Le modèle chinois, qui manifestement impressionne Davos donc son Chief Executive Officer en France, est à portée de main…
Une manipulation politique : l’absence d’obligation juridique
La méthode d’Emmanuel Macron est habile car, juridiquement, la vaccination n’est pas rendue obligatoire. Le Pass sanitaire est un document pouvant être au choix : un vaccin, un test PCR ou antigénique, ou encore un certificat de rétablissement du Covid-19. Ce document devra être présenté, à partir du 21 juillet, pour accéder aux foires commerciales, aux concerts, aux spectacles, aux casinos, aux salons, aux expositions, aux conférences, à des rencontres sportives, aux festivals, aux croisières si le nombre de personnes excède 50.
A partir de début août, le Pass sanitaire s’étendra à des lieux du quotidien, des lieux de vie et de sociabilité, les restaurants, les bars, cafés et centres commerciaux, les trains et autobus, ainsi que les hôpitaux, les maisons de retraites et les lieux médico-sociaux.
Emmanuel Macron a bien compris que seul l’entourage familial, amical, professionnel pouvait exercer un pouvoir coercitif sans faire prendre le risque d’une nullité juridique. La manipulation est de déléguer la tyrannie à une partie de son propre peuple, les vaccinés, contre les non-vaccinés en distillant un sentiment d’urgence et de panique par des délais intenables, ce dont son porte-parole a dû convenir le 13 juillet en évoquant une « souplesse » dans la date d’entrée en vigueur du dispositif.
Malheureusement, pour se défaire de ce piège, ni le Code de Nuremberg de 1947, ni la Déclaration de Genève de 1948, ni la Déclaration d’Helsinki de 1996, ni l’arrêt de la CEDH Salvetti du 2 juillet 2002 ne sont des textes opposables. En effet, ces textes évoquent le nécessaire consentement de la personne examinée ou vaccinée. La triple composante du Pass sanitaire fait de la vaccination un outil parmi d’autres de l’accès aux lieux évoqués dans l’allocution de Macron. On ne peut donc juridiquement évoquer de contrainte directe et nécessaire, faisant grief au patient. La perversité de ces mesures vient de la présence d’une alternative extrêmement contraignante (celle d’un test PCR ou antigénique) à chaque déplacement dans les lieux précités mais en aucun cas il ne s’agit d’une vaccination juridiquement contrainte stricto sensu. La manipulation est patente et abandonne le non-vacciné dans la sphère d’une liberté illusoire, d’un choix dont il est exclusivement responsable. Pour faire fonctionner son piège, Macron a un allié anthropologique de poids : l’individualisme consumériste et disons-le l’hébétude croissante d’une société qui est prête à troquer ses libertés fondamentales contre ses loisirs ou son confort. Les libertés – et notamment celle fondamentale de disposer de son corps – contre panem et circenses. Macro sicut Nero…
Ainsi, le choix d’une non-vaccination devient au mieux un caprice au pire une dissidence coupable, un incivisme foncier qui doit faire l’objet d’une rééducation infantilisante pour réorienter la liberté -factice- dans le droit chemin de la nouvelle morale sanitaire.
Le présupposé de tout cela est une analyse aberrante de la situation sanitaire et une vision faussée de la médecine dont cet épisode est une illustration éclatante.
Une aberration médicale
L’analyse de la situation sanitaire a été présentée par des courbes et des chiffrages dont certains médecins ont souligné le caractère tout à fait fantaisiste. France Soir a demandé le 13 juillet au Professeur de médecine Peter Mc Cullough, internationalement reconnu pour ses travaux dans les maladies cardio-vasculaires, de se prononcer sur les motifs médicaux qui ont présidé à ces nouvelles mesures. Je souhaiterais rapidement en faire état ici. Le variant Delta est trois fois plus contagieux, théoriquement, en laboratoire mais cette contagiosité de 1 à 3 n’est pas observable dans la nature en raison de l’immunité collective progressivement acquise sur 1 an et demi, freinant ainsi la contagiosité du virus. Le Professeur Mc Cullough admet une « augmentation » des cas mais ces cas partent d’une base très basse et les vaccinés et non-vaccinés seront également touchés car il souligne l’obsolescence du vaccin par rapport aux nouveaux variants. Emmanuel Macron affirme que la vaccination permettra de diviser par 12 (!) les cas de variant Delta et d’éviter 95% des formes graves : le Professeur Mc Cullough oppose à ces chiffres, sur un échantillon de 90 000 cas au Royaume-Uni, que 42% des malades du variant delta ont bénéficié d’un schéma vaccinal complet et il évoque un article paru dans Science parvenant aux mêmes conclusions sur le variant Lambda (le variant dit « péruvien »). Pour les formes graves du variant Delta, le professeur Mc Cullough demeure prudent mais maintient que « pour le moment » les formes graves sont graduellement inférieures à celles du variant alpha par exemple. Il soutient même que le schéma selon lequel des variants plus dangereux pourraient apparaître est faux. C’est même l’inverse qui se produit, le médecin indiquant une dégénérescence du virus tout à fait indépendante de la politique vaccinale. Quant à la vaccination généralisée, le professeur Mc Cullough n’y voit aucune pertinence en raison de la fiabilité imparfaite des vaccins et envisage, à titre exceptionnel, la vaccination pour les soignants en maisons de retraite et présentant des risques. La politique sanitaire proposée par Emmanuel Macron part donc d’un diagnostic faux, d’une appréciation hasardeuse, à la fois de l’impact du variant qui a motivé ses décisions et de l’efficacité médicale du vaccin. On ne peut raisonnablement exposer les Français à une politique vaccinale de masse sans en avoir éprouvé à la fois la nécessité et l’efficacité. Le diagnostic du Professeur Mc Cullough – il y en a d’autres – montre que ces deux préalables essentiels ne sont pas consolidés.
La disparition d’Hippocrate et le serment technocrate
La finalité de la médecine est de réparer les accidents de la nature. Lorsqu’un corps – individuel – est affecté, le médecin intervient pour lui rendre la santé, par un diagnostic et un traitement. L’acte médical est donc la rencontre entre un médecin et un malade, spécifique. Le médecin intervient en situation critique et, après observation des dérèglements du corps, propose un instrument – le médicament – pour régler les dysfonctionnements diagnostiqués.
Lorsque survient une pandémie, à la létalité avérée, qui touche aveuglément de vastes segments de la population, un vaccin peut être mis en place pour enrayer le développement de la pandémie et réfréner une mortalité incontrôlable par les traitements. C’est la magnifique conquête de Pasteur.
Or, dans le cas d’espèce, comme le rappellent F.-X. Bellamy et Loïc Hervé dans leur article du Figaro le 15 juillet, 93% des victimes du coronavirus avaient plus de 65 ans et 65% d’entre eux avaient un facteur de comorbidité. « En dessous de 40 ans, sans facteur de comorbidité, le risque de mourir est quasi inexistant ». Ainsi, pourquoi ne pas revenir à une pratique classique de la médecine et s’obstiner à conduire une stratégie vaccinale collective, qui n’est plus de la médecine mais une orchestration technocratique et globalisante de la santé ? En médecine, on administre des médicaments, pas des services… L’étude de l’Institut Pasteur sur la diminution de l’inflammation des voies respiratoires induite par l’ivermectine porte, à contretemps, un démenti criant sur la fatalité de la stratégie vaccinale. La démission concomitante de Jérôme Salomon, Directeur général de la Santé, responsable de l’international, pour l’institut Pasteur entre 2010 et 2012, pose question. En tout état de cause, la stratégie vaccinale d’Emmanuel Macron n’est pas une stratégie médicale mais une stratégie politique : soit, il s’agit de prévenir une saturation prévisionnelle des services d’urgence hospitalier et le corps des malades n’a rien à voir dans ces problématiques de gestion, soit il s’agit de s’aligner sur un modèle – en l’occurrence le modèle chinois – et le corps des malades devient un moyen pour une fin qui n’est plus la santé, la finalité ultime d’un médecin. Dans les deux cas, les malades et les non malades (!) sont les instruments d’une politique technocratique qui n’est plus hippocratique.
Cette dérive technocratique marque le recul d’Hippocrate, le recul de cette relation intime entre le médecin et son patient. Le serment d’Hippocrate a été remplacé par le serment technocrate, la promesse fallacieuse d’une liberté sous injection contradictoire, le mensonge d’une médecine administrée, robotisée, globale, numérisée. Il n’y a pas de médecine sous Great Reset. On administre, non plus des médicaments, mais de la peur. De là, ne peut émerger qu’une nouvelle maladie, la plus terrible de toutes : la soumission.