Le 10 et 11 décembre 2018, le Président de la République signera, à Marrakech, avec les chefs d’État et de gouvernements, le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Ce texte définit, après un préambule et des principes directeurs, 23 objectifs pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Soucieux de l’indépendance de la France, inquiets d’une société liquide qui prône la liberté de circulation des hommes , des biens et des capitaux au risque de liquider ces mêmes sociétés, attentifs aux grands équilibres démographiques sans lesquels il n’y a pas de vraie cohésion culturelle, sociale, civilisationnelle, nous souhaitons alerter sur les grands dangers que recèlent ce désastreux Projet du Pacte des migrations sûres Décembre 2018
Le Préambule affirme dans son point 5 que le Pacte mondial sur les migrations repose notamment sur le rapport du Secrétaire Général de l’ONU intitulé « Rendre les migrations bénéfiques à tous ». Voilà qui donne le la, si je puis dire. Il est fort à parier que ce texte relève plus d’une propagande immigrationniste que d’un texte soucieux de réguler les mouvements migratoires dont le déséquilibre est patent pour tous ceux qui veulent bien se donner la peine d’observer le réel et notamment les tribulations de l’Aquarius cet été… Il s’agit d’acter un texte qui affirme les bénéfices que tous les pays ont à tirer des migrations. Le principe est d’emblée affirmé : les migrations pour tous, le métissage pour tous, l’abolition de l’identité nationale et culturelle qui parcellise l’humanité pour la constitution d’une humanité nouvelle universellement métissée.
Les migrations, affaire d’États et non plus de l’Etat
Le point 7 du Préambule affirme que le Pacte mondial établit un « cadre de coopération juridique non contraignant » et nous place devant une injonction paradoxale comme souvent pour les textes qui souhaitent faire accepter l’inacceptable : il dit « respecte(r) la souveraineté des États » mais affirme qu’aucun État « ne peut gérer seul la question des migrations ». La politique migratoire est donc placée d’emblée dans le champ du droit international et de la coopération interétatique. Le Pacte exclut a priori toute décision politique unilatérale concernant la politique migratoire. La question de l’immigration n’est plus une politique publique où l’État décide qui entre ou pas sur son territoire. C’est une négociation internationale où les États trouvent la voie médiane pour se partager les migrations, considérées a priori comme bénéfiques pour les pays d’accueil. Cette disposition est une destruction organisée de la souveraineté des États. C’est d’autant plus catastrophique que cela concerne la politique migratoire c’est-à-dire la politique qui décide des grands équilibres démographiques de la société, de la cohésion sociale.
Un texte faussement non-contraignant
Mais ce texte n’est pas « contraignant ». C’est l’argument choc pour le faire passer. S’il n’est pas contraignant directement, c’est-à-dire s’il n’est pas un texte directement opposable dans un tribunal, il n’en reste pas moins qu’il peut être invoqué pour fonder de nouveaux principes généraux du droit comme le « droit à la migration », c’est d’ailleurs son ambition à peine voilée. Dans ce cas, le texte édicte une norme juridique, un principe général du droit à valeur supra-législative et infra-constitutionnelle qui est opposable devant n’importe quel tribunal. Son caractère non-contraignant invoqué sans cesse par les immigrationnistes et les médias davocrates est partiellement trompeur. Le droit à la migration devient un droit de l’homme aussi imprescriptible que les autres et nous ouvrons clairement la boîte de Pandore.
La migration, régénération de l’Occident. Enfin un pacte pour le grand remplacement…
Le Pacte se place d’emblée dans une définition positive des mouvements migratoires. Il affirme sans détours qu’« à l’heure de la mondialisation, (les migrations) sont facteurs de prospérité, d’innovation et de développement durable, et qu’une meilleure gouvernance peut permettre d’optimiser ces effets positifs ». Très clairement, ce texte affirme que le développement économique, la prospérité, l’exigence écologique, soit le programme de Davos ne peut être accompli qu’avec le concours des migrations régénératrices d’un Occident considéré comme vieillissant. Le migrant c’est le nouvel Homo Novus celui qui va régénérer le corps mourant d’un Occident et d’une Europe en décadence. Le remplacement d’une population d’origine par la nouvelle population est une chance pour l’Occident. La mort civilisationnelle du fait de ce remplacement fait émerger une autre civilisation multiculturelle, post-nationale, pacifiée parce que les territoires ont été progressivement conquis dans une génocide d’une forme nouvelle : la substitution ethnique comme le dit si justement Renaud Camus. La régénération affirmée sans ambages dans ce Pacte cache une dégénérescence tout aussi volontaire, une destruction orchestrée et scandaleuse contre laquelle ceux qui ont en main notre destin auraient dû déjà se soulever.
Outre les principes, le Pacte repose sur 23 objectifs. Certains d’entre eux modifient en profondeur la culture juridique et les politiques publiques propres à chaque Etat.
Vers un droit à la migration opposable ?
L’objectif 3 implique de fournir dans les meilleurs délais des informations exactes à toutes les étapes de la migration. Cette disposition va favoriser l’établissement de véritables routes des migrations. Elle fait en outre disparaître la frontière entre immigrations légales et illégales puisque toutes les migrations sont connues, accompagnés voire facilitées. Les objectifs 4 et 5 visant à « Munir tous les migrants d’une preuve d’identité légale » et « faire en sorte que les filières de migration régulière soient accessibles et plus souples » fait purement et simplement disparaître le concept d’immigration illégale. Les migrations, dès qu’elles sont migrations s’inscrivent dans le cadre d’une légalité internationale indiscutable. Ce Pacte crée un droit de migrer aussi imprescriptible que n’importe quel droit de l’homme opposable à tout moment et devant n’importe quel tribunal. L’objectif 8 « Sauver des vies » donne une légitimité, pire une légalité aux pratiques jusque-là illégales des négriers modernes que sont l’Aquarius et autres bateaux au service du trafic international des êtres humains. Dans notre société de conflit des droits, on crée un nouveau droit de l’homme – la mobilité migratoire – pour abolir celui de la liberté en légalisant à nouveau l’esclavage et la traite ! On a beau jeu ensuite de « renforcer l’action internationale face au trafic de migrants » (objectif 9)…
La préférence étrangère comme principe des politiques publiques
L’objectif 15 est plus intrusif et implique le recalibrage des politiques publiques pour « Assurer l’accès des migrants aux services de base ». Il est clairement établi ici un principe de préférence étrangère qui ne manquera de s’appliquer. Excepté le droit au logement, les Français eux-mêmes n’ont pas de textes opposables pour s’assurer des moyens de subsistances vitaux alors que ce Pacte l’assurera pour les étrangers. Cette préférence étrangère, subtilement instillée dans notre droit et dans nos pratiques politiques, n’est pas pour rien dans le mouvement actuels des gilets jaunes qui perçoivent bien qu’ils sont déclassés, remplacés et exclus par une politique « inclusive » à l’égard des migrants et de toutes les minorités. La préférence générale de l’Autre et le rejet paradoxal du Même est le cœur des revendications des gilets jaunes et il est le scandale qu’entérine ce funeste Pacte. On sécurise les migrations et on insécurise le sédentaire.
Un nouveau cathéchisme immigrationniste
L’objectif 17 est très controversé car il engage les pays signataires du Pacte à « Éliminer toutes les formes de discriminations (…) et faire évoluer la manière dont les migrations sont perçues » une sorte de loi Gayssot internationale criminalisant toute parole de discrimination mais aussi en instituant des bornes « déontologiques pour le journalisme et la publicité » et en cessant d’ « apporter un soutien matériel aux médias qui propagent l’intolérance, la xénophobie, le racisme ». Les peuples sont voués à se faire remplacer par des peuples qui leur sont étrangers mais ils sont condamnés à ne pas le déplorer et à ne pas même le dire. Cette inquisition nouvelle sera externalisée par l’ONU et exercée par les États sous-tutelle. Le peuple sera donc soumis à la tyrannie intellectuelle et morale des États, eux-mêmes soumis à la tyrannie de l’ONU dont les juges internationaux seront probablement les zélés interprètes.
L’inadmissible « inclusion » financière et sociale.
Après l’écriture inclusive, la société inclusive, la politique migratoire inclusive …Lorsque les objectifs 20 et 22 évoquent qu’il s’agit de « favoriser l’inclusion financière des migrants », je crains que ces mots soient inaudibles, s’ils sont portés à la connaissance du peuple français , ce qui n’est bien sûr pas le cas des médias très elliptiques sur ce sujet. Comment peut-on imaginer que les Français, ployant déjà sous le poids de taxes inutiles ou vexatoires, engagés dans un inquiétant processus de paupérisation de sa classe moyenne, acceptent l’ « inclusion financière des migrants ». Sentant bien la réalité du Grand remplacement à l’œuvre dans les métropoles mondialisés et déjà bien engagé dans le reste du territoire, les Français ont l’impression de financer par l’impôt la disparition de leur propre peuple.
Cette inclusion est aussi et surtout une inclusion sociale assurant une indifférenciation entre les migrants et les nationaux. Il s’agit dans l’objectif 22 de « Créer ou maintenir en vigueur des systèmes nationaux de protection sociale non discriminatoires, prévoyant notamment un socle de protection sociale pour les nationaux et les migrants, conformément à la Recommandation nº 202 concernant les socles nationaux de protection sociale de l’Organisation internationale du Travail. » Combien de gilets jaunes faudra-t-il user pour montrer au gouvernement qu’une immigration ainsi institutionnalisée ne peut qu’accentuer déséquilibres, paupérisation et prolétarisation des français périphériques.
La fracture diplomatique
A ce jour, plusieurs pays ne signeront pas le Pacte, notamment l’Autriche, la Hongrie, la Pologne, la Croatie, la République Tchèque, l’Australie, les États-Unis, Israël, la Bulgarie, la Suisse tout récemment. La Suède vient de confimer qu’elle signerait ce pacte sous prétexte qu’il conduira à un « développement économique et social » (sic !). Le positionnement par rapport à ce pacte va entraîner une fracture diplomatique entre les pays qui souhaitent réguler la mondialisation liquide et les pays qui souhaitent s’engager vers une fluidité dans la circulation du capital humain et qui acceptent les déséquilibres démographiques, sociaux, culturels et civilisationnels que cela ne manquera pas d’engendrer. Ce sont deux directions diplomatiques mais aussi civilisationnelles différentes dans lesquels les pays vont s’engager.
Il est à souhaiter que chaque signataire soit bien conscient de ce qu’il va signer. Une immersion accrue de l’Occident dans la mondialisation liquide, une liquidation de l’Occident, de son droit spécifique, bref de sa civilisation. Rien de moins…
1 réflexion au sujet de “25 novembre 2018 : Occident et le Pacte mondial de l’ONU. Liquidation totale !”