Européennes 2019

N’oublions pas de répondre le 26 mai à la colère initiale des Gilets Jaunes

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La France sort d’une période marquée par le mouvement des Gilets Jaunes, initié en novembre 2018

Les élections européennes ne peuvent pas passer à côté de cette manifestation inédite et essentielle du peuple français. Avant d’être récupérés par des mouvement de gauche mielleux et de ce fait de faire perdre tout le sel qui a constitué la vigueur de ce mouvement à ses débuts, les Gilets Jaunes sont venus perturber la constitution tranquille de l’archipel français (Jérême Fourquet, 2018) défendue par Davos, Soros, les politiques et les médias, E. Macron en tête.

Les Gilets Jaunes se sont cristallisés d’abord autour de la mobilité et de la fiscalité.

Ces deux thématiques sont des marqueurs forts de l’opposition entre l’altérocratie et la démocratie, entre Davos et le Demos. La limitation à 80km/h sur les routes nationales, une mesure sanitairement inefficace et politiquement désastreuse, coupe l’espace national et la sociologie française en deux parties : la France des nationales, rurale, périphérique assignée à la lenteur, à la sédentarité symbolique et la France, urbaine,  des autoroutes, de la mobilité, de l’efficacité, du projet. Les Gilets Jaunes ont refusé cette bipartition de l’espace français : les hubs des métropoles mondialisées reliées par le réseau autoroutier pour les vainqueurs de la mondialisation et la France villageoise, lente pour les vaincus.

La fiscalité sur les produits pétroliers (une grande partie des 13,1 milliards €) et la destination de l’impôt, de manière plus générale, a fait l’objet d’une contestation vigoureuse. Il ne s’agissait pas forcément d’une remise en cause du consentement fiscal. Mais, les Français ne se sentent plus protégés par l’impôt qu’ils paient. Au coeur du « contrat social », l’homme renonce à ses libertés naturelles pour bénéficier de la protection et le cas échéant de la violence légitime du souverain. Au contraire, ils ont le sentiment que l’impôt finance leur propre absorption dans l’Autre. Les Gilets Jaunes ont exprimé cette défiance à l’égard d’une orientation altérocrate de l’impôt, la préférence étrangère étant largement marquée dans les dispendieuses politiques de la ville dites « Cohésion des territoires » (16,3 milliards € en 2019) ou les politiques sociales dites « Solidarité, insertion et égalités des chances » (23,9 milliards € en 2019). Sans évoquer expressément cette question, les Gilets Jaunes ont été travaillés de manière évidente par le caractère anxiogène de la destination des finances publiques :  l’utilisation de l’impôt favorise les transferts financiers de la population indigène vers la population allogène, valorise la France mondialisée au détriment de la France périphérique.

Les Gilets Jaunes ont souhaité répondre à ce déclassement orchestré par l’altérocratie et rendre visible  une partie de la population oubliée comme le rappelle Christophe Guilluy dans La France Périphérique (2014) ou No Society (2018). La demande du Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) correspond à cette demande d’expression qui va renforcer la visibilité et l’audience de cette France oubliée. Ce combat répond symétriquement au combat pour la visibilité des populations immigrées qu’évoque Jéroôme Fourquet dans L’archipel Français notamment le chapitre « Retour sur trois secousses sismiques majeures 1983-2017 » et qui s’est affirmée d’années en années jusqu’à masquer intégralement cette France désormais oubliée du champ politique.

Les Gilets jaunes représentent aussi plus globalement une contestation de la France individualiste, consumériste, vouée au culte de la Mobilité pour tous. C’est la contestation d’une France déracinée, transformée en terrain vague sans mémoire, sans racines par des politiques mondialistes que ce soit dans le domaine sacrifié de l’éducation, du social, de l’aménagement du territoire. Le Pacte de Marrakech du 19 décembre 2018 a consacré la mobilité pour tous comme un droit inaliénable et indiscutable (cf. articles sur la presse !), institutionnalisant et légitimant ainsi l’immigration du point de vue des partants sans acception des pays qui sont dans l’obligation d’accueillir. Le Conseil constitutionnel dans sa décision du 6 juillet 2018 suite à une question prioritaire de constitutionnalité reconnaissait la valeur constitutionnelle du principe de fraternité. Ces mesures, pourtant passées sous silence dans les médias, ont profondément marqué la société qui a bien perçu confusément l’ouverture des digues juridiques, politiques, face à l’immigration et l’orchestration du déracinement de tous ainsi que la promesse d’une humanité nouvelle à travers le métissage généralisé (cf. N. Sarkozy en 2008 : « L’universalisme de la France est basé sur le métissage »).

Le mouvement des Gilets Jaunes est initialement à mon sens la contestation de cet ordre nouveau, de cet économisme destructeur, de cette approche gestionnaire et rationalisatrice des questions politiques fondée sur l’allocation optimale des hommes sur le territoire mondial comme on parle d’allocation optimale des moyens de production. C’est une contestation de la politique « Agile » (comme il y a une méthode agile pour optimiser le fonctionnement des organisations), de la société liquide dont les ronds-points sont un symbole fort. Les ronds-points ont été créés pour fluidifier la circulation et symbolisent le développement de la société liquide dans le réseau routier. Les Gilets Jaunes se sont réappropriés cet espace pour le retourner en symbole de la convivialité, de la discussion, de l’échange, conjurant ainsi l’individualisme et la « partition », la communautarisation en germe dans toute société liquide, où tout n’est que mouvement et déracinement.

Les élections européennes sont dans 1 semaine, le 26 mai 2019. Qui répond à cette anxiété civilisationnelle fondamentale ?

La Gauche en général (la France Insoumise, le PCF, les partis trotskistes etc…) sont immigrationnistes. Ils sont certes contre la société libérale et liquide, contre la libre circulation des biens et des capitaux mais défendent, dans un paradoxe insoutenable, la libre circulation des hommes sur n’importe quel territoire au mépris de l’identité des Nations. Impossible de voter pour des leaders politiques intellectuellement et politiquement d’une totale inconséquence. Ils défendent un système et son contraire et vouent la France à une disparition certaine. Les Gilets Jaunes ne peuvent se reconnaitre dans des telles listes.

L’extrême-centre incarné par l’UDI, la REM et une partie des électeurs de LR est immigrationniste, libéral socialement et économiquement. De ce point de vue, il n’y a pas de paradoxe politique. Ils sont cohérents et souhaitent des accommodements raisonnables conduisant à la communautarisation de la société et créant ou renforçant la « partition ». Ils maquillent cette collaboration scandaleuse  par une rhétorique humaniste et vaguement chrétienne qui impose au peuple français un marchandage affectif, le fameux « politiquement correct ». Les Français et les Gilets Jaunes en particulier ne peuvent se laisser raisonnablement abuser par cette tactique imposée depuis si longtemps par les forces altérocrates au service de Davos et de Soros.

Les Républicains sont  fracturés entre les altérocrates habituels et sa tête de liste, François-Xavier Bellamy qui, dans une campagne méritante et réussie, fait entendre davantage Demeure que les sirènes du métissage et des accommodements raisonnables à la Juppé ou à la Trudeau. Lui a intellectuellement, politiquement choisi son camp. Par contre, les habitudes politiques de compromission de son parti notamment dans l’hémicycle du Parlement européen font craindre le pire sur les arrangements nécessaires pour entretenir le jeu sinistre de la politicaillerie et des alliances de circonstances.

Le Rassemblement National s’impose de plus en plus sur la scène politique. Le caché, le tu devenant de plus en plus visible, audible, les thématiques du RN, qui faisaient l’objet d’un rejet viscéral ou tout au moins d’une méfiance, sont acceptées et entendues par la société française. Mais oser dire que le Grand Remplacement est un « slogan d’intello »‘ (Jordan Bardella, 20 mars 2019), c’est condamner le RN à n’être qu’un observateur de la déliquescence française, sans se donner le courage de nommer les choses, de les diagnostiquer avec les mots justes et donc d’y remédier. Jordan Bardella a la jeunesse, le sens de la formule, quelque chose prend incontestablement. Mais se fait jour un « politiquement correct de droite » où la tragédie matricielle de la décadence française – petit et grand remplacement – ne sont pas nommés. On donne des solutions disparates, on promet la sécurité, on promet la maîtrise de l’immigration. Mais on refuse de nommer le phénomène systémique qui conditionne tous les autres d’où l’inefficacité politique de la liste du RN. Le vote dit « utile » ne se condamne-t-il pas lui-même par ses silences, ses fuites verbales à une inutilité politique évidente pour la France ?

Seule la Ligne Claire paraît à même d’affronter le réel et de répondre à cette attente fondamentale des Gilets Jaunes : la sortie de l’économisme, la fin du culte de la mobilité universelle et de l’Autre, la protection d’une France enracinée, une fiscalité orientée vers l’intérêt des Français, la remigration de ceux qui n’aiment pas la France comme Nick Conrad – c’est leur droit le plus strict, nous ne devons pas nous subir ! –

Le vendredi 26 mai, votons pour La Ligne Claire !

 

 

 

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