
« Jadis ceux qui défendaient les frontières étaient des héros. On les décorait. Aujourd’hui, on les criminalise ». C’est ainsi qu’Eric Zemmour résume, dans une formule bien frappée, le sens de la dissolution qui pèse sur le mouvement Génération identitaire.
Le Code de la sécurité intérieure dispose en son article L212-1 :
« Sont dissous, par décret en conseil des ministres, toutes les associations ou groupements de fait : (…) 6° Ou qui, soit provoquent à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, soit propagent des idées ou théories tendant à justifier ou encourager cette discrimination, cette haine ou cette violence »
Sur cette base juridique, le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a enclenché une procédure de dissolution du mouvement suite à une opération au col du Portillon en Haute-Garonne pour dénoncer l’immigration illégale. Cette opération n’a donné lieu à aucun acte de violence, les revendications sont restées défensives (« Défend Europe »). Mais le ministre de l’Intérieur s’est dit « scandalisé ». Le procureur de Saint-Gaudens, craignant sans doute le déboulé de divisions Panzer dans le Cagire, a déclaré le 15 février : « J’ai saisi la division de lutte contre les crimes de haine de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH) qui travaillera en cosaisine avec la brigade de recherche de gendarmerie de Saint-Gaudens ». Ces outrances, outre qu’elles ridiculisent ceux qui les prononcent, montrent que Génération identitaire représente, au-delà du mouvement lui-même, un caillou dans la chaussure de Davos-France et du projet postmoderne.
L’article L 212-1 du Code de la sécurité intérieure est le produit d’une longue tradition juridique. Les lois Pleven de 1972, Gayssot du 13 juillet 1990, Taubira du 21 mai 2001 et Avia du 24 juin 2020 donnent une définition extensive de la « haine » et de la « discrimination » empêchant toute expression ou position sur la défense de l’identité européenne. Exprimer la volonté d’une continuité historique est, en soi, constitutif selon le législateur, d’une violence passible de sanctions pénales. La criminalisation de Génération identitaire relève de cet arsenal juridique qui n’est autre qu’un arsenal idéologique destiné à étouffer l’opposition au projet postmoderne d’une société multiculturelle, métissée, oublieuse de son ancrage historique.
Cette jeunesse, pourtant biberonnée à la propagande vivrensembliste de l’Education nationale et des médias, théoriquement prisonnière des schémas intellectuels de l’Open society et des pourfendeurs de l’Occident, s’inscrit dans le sillage de son héritage européen, celui de ses morts et leur rend hommage. Cette jeunesse dérange parce qu’elle ne souscrit pas au Great Reset, à la réinitialisation historique et politique que voudraient entreprendre les fossoyeurs de l’identité européenne.
Le projet postmoderne est précisément la dissolution de tout principe d’identité. A = non-A, le non-Français est français, les vieux doivent être jeunes, l’homme doit être une femme et inversement. Génération identitaire est une disruption inacceptable pour ceux qui fondent leur politique sur le chaos, sur la dépossession, sur la mise en commun des moyens de production des identités. Ce communisme postmoderne de la désaffiliation est, consciemment ou non du reste, ce contre quoi Génération identitaire se bat.
Génération identitaire représente plus généralement la résistance à la Cancel culture, cette tyrannie décoloniale, intersectionnelle qui travaille à la disparition de l’identité personnelle et civilisationnelle. Immergé dans cet univers idéologique de la culpabilisation, dans cette civilisation du Léthé qui nous fait oublier l’héroïsme européen, la conservation jalouse de nos traditions, Génération identitaire a su s’en extraire et rend aux Européens la fierté de l’être. Il est réconfortant de voir une jeunesse active qui ne se laisse pas intimider, broyer par le rouleau compresseur de la postmodernité.
Génération identitaire se positionne sur les frontières et les défend. Ce seul geste, qui devrait être la préoccupation quotidienne d’un ministre de l’Intérieur, est un acte politique fort qui montre en creux l’inanité des politiques publiques sur la sécurité intérieure, leur inertie face au Grand remplacement en cours.
Le samedi 20 février, Génération identitaire appelle à une manifestation contre cette dissolution. Nous soutenons ardemment cette manifestation. L’avocat Gilles-William Goldnadel a accepté de défendre Génération identitaire dans cette affaire. Qu’il en soit vivement remercié. Des auteurs comme Renaud Camus, Jean-Yves Le Gallou, Eric Zemmour, et bien d’autres ont dénoncé la criminalisation du mouvement ainsi que la protection outrancière, juridique et politique, dont bénéficient les destructeurs professionnels de l’Europe et de la France.
Quelque chose se cristallise autour de ces jeunes vaillants et dignes de leurs ancêtres ! La civilisation du Léthé n’a pas encore gagné…