Chroniques

La loi relative à la gestion de la crise sanitaire : une crise patente des institutions républicaines

L’avis exprimé le 5 août 2021 par le Conseil constitutionnel vient de confirmer, dans ses grandes lignes, les dispositions de la loi 2021-1040 relative à la gestion de la crise sanitaire. Cette persévérance dans l’erreur de la part de nos institutions pose une question cruciale que la crise n’a fait que révéler. Les institutions républicaines sont elles à la hauteur de la crise ?

Elles ne sont pas à la hauteur parce qu’elles n’en ont plus les moyens et que leur solidité, leur fiabilité, leur indépendance disparaît aux yeux des Français.

L’élaboration puis le vote de la loi montrent des dysfonctionnements manifestes qui viennent entacher sa crédibilité. La présente loi repose en principe sur un diagnostic scientifique qui est pourtant loin d’être partagé par l’ensemble des pairs, dont les voix dissidentes sont condamnées au silence médiatique et politique. Si la science s’obtient par un consensus entre pairs, le consensus sur la stratégie vaccinale est littéralement absent. Cette stratégie est jugée profondément disproportionnée par certains (Pr Joyeux, Pr Raoult, Pr Peronne, Pr Mc Cullough à l’étranger) et ouvertement dangereuse pour d’autres (le Pr Montagnier). Aucune réponse scientifique n’est donnée à ces détracteurs du sanitairement correct. Le conseil scientifique, qui devrait être le lieu de ces débats, demeure un bureau d’enregistrement politique de décisions venant d’ailleurs, construites en amont. Le Premier ministre, évoquant les mânes de Pasteur, ajoute au scientisme saint-simonien et positiviste le plus naïf, le ridicule d’une référence que toute sa politique sanitaire désavoue. Le comité d’experts – cette instance au coeur de la démocratie postmoderne – n’est que la construction d’un discours scientifique destiné à impressionner l’opinion publique, disqualifier l’avis des non-experts et donner un certificat de crédibilité à une politique qui est décidée non dans le cadre de l’Etat mais dans le cadre intégré d’une politique inter-étatique.

Le Parlement, est le lieu politique, l’espace mythique de la représentation du peuple français. Pour une loi de cette importance, le 25 juillet 2021, sur 577 députés, 230 votants étaient présents et 216 suffrages ont été exprimés, 156 ont voté pour. Seuls 27% des députés ont donc donné leur suffrage et une existence juridique à un texte qui supprime des libertés publiques fondamentales pour un certain nombre de Français. Comment ne pas voir là un dysfonctionnement majeurs de nos institutions, les députés, eux-mêmes, par leurs absences répétées, avouant presque l’inutilité ou la vanité du théâtre démocratique ? Si l’on met en regard la participation des électeurs aux dernières élections régionales (68% puis 65,7%), on ne peut que constater une profonde fatigue démocratique, un spleen politique, une acédie civique, une distanciation croissante entre le citoyen et le cycle électoral. L’agenda démocratique ne concerne plus, c’est un comble, ni les électeurs ni les élus.

Les instances consultatives (Conseil d’Etat, Défenseur des droits, Conseil constitutionnel) sont une protection juridique face à l’arbitraire toujours possible d’une loi ou d’un décret qui peuvent être entachés d’illégalité interne, externe, contenir des erreurs manifestes d’appréciation, une disproportion entre les moyens et les fins ou encore une disposition contraire à la Constitution. Le Défenseur des droits, Claire Hédon, le mardi 20 juillet 2021 a bien émis 10 points d’alerte, notamment : le choix d’une procédure accélérée au détriment d’un débat démocratique, la remise en cause du principe de liberté de circulation par l’ouverture de deux espaces distincts inégalement accessibles aux citoyens, le contrôle d’une partie de la population par une autre et les risques psychologiques, sociaux qui en découlent, les risques d’atteinte au droit de l’enfant pour l’accès aux loisirs, le risque de discrimination à l’emploi. Les points d’alerte soulevés ont eu le mérite de mettre l’accent sur des manquements fondamentaux de la présente loi : disproportion manifeste, création de deux espaces de citoyenneté, fracturation de l’unité du pays.

Parmi tous les filtres qui devraient permettre d’élaborer, à la sortie, une loi propre, aucun n’a véritablement fonctionné. Au lieu de se compléter, les instances théoriquement protectrices des libertés fondamentales, se sont neutralisées et n’ont pas pris a bras le corps les questions nouvelles posées par une loi ouvertement liberticide. C’est le silence qui a prévalu, la soumission à une volonté présidentielle et, à travers elle, à une stratégie mondiale d’ingénierie sociale préparée par le Great Reset. Emmanuel Macron réalise, à travers cette loi, le nouveau contrat social proposé par Klaus Schwab, obéit à des intérêts économiques en favorisant, au détriment de toute considération médicale, une stratégie vaccinatoire dont l’efficacité est de plus en plus contestée. Même les médias peu soupçonnables de « complotisme » comme RTL rapportent que l’efficacité du vaccin Pfizer diminuerait de 6% tous les deux mois, ce qui conduirait à une vaccination itérative fort lucrative pour les géants pharmaceutiques.

La clef de voûte du système républicain souhaité par le Général de Gaulle est le Président de la République. L’article 5 de la Constitution est limpide quant au rôle dévolu au Chef de l’Etat : « Le président de la République veille au respect de la Constitution (…) Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités. » En quoi le Président est-il le « garant de l’indépendance nationale » lorsqu’il applique, au mépris de toute considération médicale, au mépris du bon sens, au mépris de l’unité de son peuple, une politique qui vient de l’étranger, qui vise à dissoudre l’identité et la liberté de son peuple ?

Pourquoi ces institutions ne fonctionnent-elles plus ? La crise sanitaire est une épreuve évidente. Et c’est dans l’épreuve que l’on juge la solidité des institutions. Pour tous les grands défis qui sont les nôtres, islamisation, grand remplacement, Great Reset, crise sanitaire, endettement massif, déclassement des classes moyennes et populaires, les institutions ne nous protègent pas. Pire. Elles sont les instruments, passifs ou actifs, d’une politique mortifère qui nous entraîne dans le chaos. La République, issue de la Révolution française, est auto-référentielle. Elle se donne à elle-même ses propres lois sans arrière-plan, sans référent extérieur, sans l’horizon du bien commun, sans le socle des lois naturelles. Les institutions républicaines fonctionnent par temps calme, parce qu’au fond, nous n’avons pas besoin d’elles. Par gros temps, quand tout tangue, comme aujourd’hui, elles sont désarmées face aux pressions des lobbies, face aux influences des puissances étrangères, des clubs, qui les agitent comme le ferait un marionnettiste.

Lorsque l’unité du peuple français est bafouée, lorsque son indépendance est en danger, lorsqu’une politique mondialiste souhaite régénérer l’homme comme dans les sombres temps révolutionnaires en remplacant l’homme ancien par l’homme 2.0, lorsque les institutions en sont le relai mécanique, ne savent plus même ce qu’est le prix de la liberté, alors, il est grand temps de s’interroger sur le sens de la cité, sur le régime qui parviendrait à incarner la France, à lui assurer sa continuité historique et à conserver comme un trésor ce qu’elle a su se donner à elle-même et au monde.

Dans les temps difficiles qui nous attendent, nous ne devons pas oublier notre responsabilité historique. Les manifestations de ces deux derniers samedis ont montré que le peuple français ne voulait pas du monde qui se préparait. Il entre en dissidence parce qu’il voit que les institutions républicaines ne le protègent plus face à la dystopie que les élites mondialisées nous imposent. La loi relative à la gestion sanitaire est en effet la porte d’entrée vers le Great Reset, la grande réinitialisation de la France et de tous les pays d’Europe, la réinitialisation de sa mémoire, de tous ceux, les anciens, qui auraient pouffé devant ce théâtre politique imbécile et grossier.

Ce régime ne tient plus la barre. La mer est grosse. Il est peut-être encore temps de mettre un vrai capitaine à la barre…

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