Depuis les Territoires perdus de la République publiés en 2002, la société française assiste impuissante à une bunkerisation des banlieues où se déploient trois phénomènes également inacceptables et responsables de la déconstruction de notre propre tissu social.
L’islamisation des banlieues n’est plus à prouver sauf aux belles âmes aveugles et enfermées dans leur bunker à eux, un bunker idéologique où la générosité des paroles ne masque plus qu’imparfaitement une véritable insensibilité d’âme et une inhumanité vis-à-vis des populations de souche étrangères dans leur propre pays, et qui ne retrouvent plus même visuellement le pays qui les a vu grandir. Ce déracinement sédentaire subi par les populations de souche souvent à faible revenu est proprement inacceptable. Les politiques de la ville qui ont encouragé puis entretenu ce phénomène de ghettoïsation islamique sont responsables d’une désagrégation du tissu social et d’une communautarisation croissante qui ont engendré une quasi-sédition de pans entiers du territoire national.
L’économie parallèle, souvent criminelle qui s’y est développée n’a fait qu’encourager ce mouvement séditieux entretenu par un bouleversement des valeurs qui a engendré l’héroïsation primaire du délinquant, le racisme anti-français qui se développe dans les quartiers et les écoles des cités. Le développement de cette économie parallèle – drogue très souvent – a d’ailleurs modifié la pratique du banditisme qui s’est déprofessionnalisé et démocratisé. Le cursus honorum des petits délinquants commence dès le plus jeune âge et une barbarie accrue a été observée dans la pratique des crimes et délits allant des incivilités quotidiennes aux actes d’agression physiques gratuits produits en meute. La géographie des cités a permis de territorialiser des espaces législatifs nouveaux : loi du plus fort, du plus astucieux, loi des gangs et charia, le tout s’appliquant dans une cohérence parfaite dans la mesure où la délinquance vient braver les lois iniques de la république selon les mêmes islamistes. On constate d’ailleurs que dans certaines cités où le taux de pénétration de l’islamisme et de la délinquance est fort et équilibré, un calme relatif y est revenu précisément parce que la société s’y est homogénéisée et que certaines tensions sociales et raciales n’y existent quasiment plus. L’ordre criminel et religieux s’est lentement substitué à l’ordre républicain sans que les gouvernements aussi timorés et irresponsables les uns que les autres ne soient intervenus. Ainsi nous vivons dans un pays où coexistent des légitimités mais aussi désormais des légalités concurrentes qui ont défait la cohésion et l’identité nationale. Le premier acte de renaissance nationale passe par la récupération de ces territoires.
La sécession culturelle et sociale est telle dans ces territoires qu’il conviendrait d’envisager des dispositifs de droit d’exception pour remettre sur pied la légalité sur le modèle de la dictature romaine, temporaire et circonscrite à un espace déterminé . L’exercice du droit commun ne permet manifestement pas de réduire la délinquance et le mouvement d’islamisation qui régit ces zones. Sans doute faudrait-il dès que plus jeune âge mettre des dispositifs spécifiques dans les écoles, réintroduire l’uniforme, instaurer une discipline de fer pour remettre un ordre propice au travail, au progrès et à la réussite. Il est nécessaire de réduire les poches de ganstérisme et de délinquance consécutives au trafic de drogues et de réduire les agressions et incivilités qui gangrènent le quotidien des habitants. Une police d’exception pourrait être mise en place chargée d’interpeller les délinquants et habilitée à prononcer une peine plafonnée (plafond d’amende et plafond de x mois de prison). Le risque de tels dispositifs est en effet l’arbitraire et la non-séparation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire. En même temps, cela permet d’envoyer un message rassurant au reste de la population en restaurant une puissance publique visible et opérante. Cela permet aussi de sécuriser des lieux abandonnés à une culture et des pratiques souvent d’un autre âge.
La puissance publique doit à nouveau s’exercer dans les banlieues. Pour cela, l’Etat doit veiller scrupuleusement à un principe fondamental : celui de la proximité pour assurer la cohésion du corps social en dépit des mobilités diverses qu’il doit subir.